Il y a quelques siècles, monsieur Poquelin était tapissier du Roy.
Son fils, Jean-Baptiste, était destiné à la même carrière. En effet, comme souvent à cette époque là, les métiers artisanaux se transmettaient de "père en fils". Mais, le goût pour les lettres et son esprit aiguisé, firent changer de cap au petit Poquelin, décidément bien plus enclin à la farce qu'à la garniture.
Il se consacra donc vers 1642 à l'écriture et à la mise en scène. Devint Molière et fonda "l'Illustre Théâtre". La suite, vous la connaissez certainement.
Mais, la petite histoire (le destin que Molière a fui), nous laisse un grand héritage. En effet, si au XVII° siècle, chaque château et "grande maison" disposait d'un ou plusieurs tapissiers, aujourd'hui, la clientèle d'un tapissier n'est plus autant exclusive. Cependant ses attentes sont toujours les mêmes ; tout comme nos techniques de travail.
C'est pourquoi, je travaille de manière traditionnelle, avec des matériaux naturels : crin animal et végétal, toiles de jute ou de lin, cordes de chanvre...
L'outillage manuel classique occupe l'établi : ramponneaux, carrelets courbes et droits... Seul un petit compresseur vient apporter une touche de modernité à l'ensemble. Et oui, même la cardeuse est une "balancelle" qui a plus de 100 ans est toujours fonctionnelle.
Dans les prochains articles, je vous présenterai ces techniques ancestrales et ce beau métier aujourd'hui classé "métier d'art". Mais mieux encore, venez visiter l'atelier, et vous découvrirez ce monde pas si désuet de ressorts, de sangles, de points de piquage et autres points de fond...
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